fesnoz en bas du Jerzual

[BOB_J]

Avouez que réserver 25Go pour avoir une France sauce VFR autour du pays des buveurs de Chouchen et aussi belle, c'est tentant.

Est-ce miraculeux et/ou reproductible sans potion magique? Voici quelques réponses :

Le plus beau travail qui ait été fait sur ces scènes (Bretagne, plutôt vers le haut à gauche, voir aussi Chouchen dans le dico) est la découpe des textures suivant le tracé des diverses routes et voies ferrées. Chaque fois qu'une limite de polygone délimitant une texture est atteinte, une nouvelle texture commence, texture qui peut être et est souvent... la même, mais cela casse à coup sûr la continuité des formes. C'est ce qui se passe discrètement sous chaque route, chaque voie ferrée.

En vérité vraie, il n'y a que très peu de textures de base différentes, elles sont suffisamment larges et découpées par les routes pour que tout soit plausible et (très) agréable à l'oeil.

Amusez-vous à trouver les concordances en survolant le paysage et ne cherchez surtout pas la complexité, il n'y pas de rotation. Malgré cette relative simplicité, avouez que c'est "bluffant", comme dirait la bleuzaille nouvelle née.

Simple (en théorie!), on dessine les contours des # types d'occupation des sols et on remplit avec des textures adéquates, comme sur les livres de coloriages des gamins, à part que c'est un peu plus long à faire quand les bons outils ne sont pas disponibles, car le petit veinard qui dispose d'Arcview, de MapInfo (7.0, bien sûr puisque c'est un veinard!) et autre caisse à clou du même genre, lui, vous fait ça les doigts dans le nez.

C'est dur, les textures... Que nenni, à moins d'être masochose, chiste, chiste bitumeux, non, les routes, c'est après..

Pour les textures, la plus simple manière de les obtenir est... de les récupérer tout simplement (photos aériennes) et de travailler leurs bords pour qu'aucune ligne de séparation disgracieuse n'apparaisse lorsqu'elles sont mises bout à bout (une texture de base "standard" représente à peu près 7 bornes sur 7, si je ne m'abuse).

Comment que c'est-y qu'on fait pour faire c'te denrée :



Un copier-coller de votre photo à droite (à gauche, ce serait tout aussi bon), en bas (ou en haut) et vous obtenez le fatidique tryptique.

Chouffez le commencement de modif à gauche et sur l'agrandissement : pas besoin de vous faire un dessin... Si vous prolongez les textures dans les 2 sens, de chaque côté des lignes de démarcations, n'oubliez pas de reporter la zone modifiée des photos "latérales" sur le coté opposé de votre photo principale, la seule qui restera. L'essentiel est de ne pas faire de grandes "incursions territoriales" entre textures, créant ainsi des surfaces trop caractéristiques et rapprochées, donc repérables.

Ensuite, c'est simple comme... Terrascene!

Terrascene se charge de plaquer les dites textures sur les surfaces délimitées par les polygones résultant du tracé des contours (format vectoriel .shp polygone d'ESRI, s.v.p.) qui peuvent être soit acquis auprès de l'IGN (bézef pépètes!!!) et autres sources plus ou moins disons... intéressées, soit tracés et transformés en vectoriel à partir de cartes ou de databases écolos gratuites (bénie soit l'écologie, moi je vous le dis!). Les routes et autres voies sont superposées et fondues sur ce décor, ce sera toujours des .shp, mais contenant de simples lignes, cette fois, celles qui servent aussi à découper les polygones de limite de texture.

Touche finale : rectifier sur le .tga le passage dessus dessous des routes, de façon à ce que les échangeurs retrouvent leur vocation de piège à c.., que Terrascene ne peut pas deviner!

Ne vous y trompez pas, cela reste un Art plus méritoire que celui qui trône dans certaines expositions fricomodernes.

En résumé, merci, m'sieur Tango Juliet, ceux qui vont voler te saluent!

[Pascal]

Cher Bob tes messages me font toujours chaud au coeur! Pas seulement à cause de ta verve exemplaire, foisonnante et incompréhensible pour le simple pékin au raz des pâquerettes qui heureusement ne fréquente pas les forums : art habile du camouflage verbal pour que les anglo-saxons ne piquent pas nos idées terrascenifères. Non, aussi parce que je trouve que tes considérations rasto-vectorielles depuis un moment sont particulièrement dans le vif d'un sujet qui me tient particulièrement à coeur.

Comme toi j'eus un jour l'illumination sublime: plusieurs choses composent un paysage: non seulement le type de terrain (forêt, ville, etc...) représentable par des texures bien choisies, mais aussi les directions, axes, qui le structurent! Une toile d'araignée n'est pas un filet de pêcheur, Paris n'est pas New York!
Ces directions maîtresses sont imposées non seulement par l'homme et ses axes de transport, mais aussi par le nature et son relief! Relief qui ne joue qu'un rôle relatif en Bretagne, ce qui a permis le développement des fest-noz (c'est le sujet du message) parce qu'il est plus facile de danser à plat! (tous les experts sont d'accord)

Je me suis longtemps contenté de considérer qu'il suffisait donc d'utiliser les routes comme des sécateurs pour tailler la haie d'un jardin et le séparer de celui d'à côté. Ca marche pas mal du tout, et couplé à ma technique d'ombrages ça permet même d'obtenir des villes qui n'ont pas trop mauvaise allure. Mais j'étais quand même un peu frustré, et j'ai bondi au plafond en découvrant la dernière version de notre bien-aimé Photoshop. C'est en jouant avec les nouveaux paramètres des pinceaux que je découvris la chose:
on peut définir des pinceaux DIRECTIONNELS!

Je ne sais pas poster une image dans ce forum, je vais donc tenter de m'expliquer: imagine qu'on prenne comme pinceau une forme de flèche. Avec un pinceau standard, on obtiendra une trace de la translation de cette flèche, qui pointera toujours dans la même direction. Avec ce nouveau type de pinceaux, la flèche va s'orienter en fonction de la direction de ton trait.
Rien de bien spectaculaire, pourtant ça me permet, en partant du dessin d'une rue transposé en vectoriel, de dessiner automatiquement des maisons de chaque côté qui sont parallèles à cette rue!
C'est particulièrement intéressant pour les villes non dessinées à l'équerre comme les villes américaines!

Pour les champs, c'est plus difficile de mettre au point un pinceau de ce type, je remet donc le problème à plus tard. Pour l'intant je me bat avec le problème du relief parce que je veux absolument obtenir de beau rochers et de belles montagnes! (Pour tout dire, c'est en bonne voie!)

Voilà pour les arcanes de mes projets. Je pense pouvoir montrer des résultats dans pas trop longtemps. Je m'acharne toujours sur la région de Seattle, en souvenir de ce cher Flight Unlimited.

Or donc, si j'ai bien compris un message récent, tu t'es attaqué à la vectorisation de la France entière?? Corneguidouille! Si tu parviens à faire ça je vais venir mettre mon nez dans tes affaires vectorielles! (puisque tu as fouillé dans les affaires de TJ)

Kenavo! (eh oui, je connais deux mots en breton)

Pascal

[BOB_J]

C'est pour mieux en souligner l'intérêt... Des susdites affaires.

Tu vas être content, je parviens, je parviens... et ce ne sont pas les affaires à traiter qui manquent, tu pourras mettre le nez, les mains, ce que tu veux. Obtenir ces shapefiles n'est guère compliqué une fois qu'on a trouvé les bons outils. Ce qui l'est plus, c'est justement de dénicher ces derniers, de préférence en freeware pour que toute la compagnie puisse s'adonner aux joies de la divine création.

Question recto-vecto LULC, c'est fait, des Flandres à la Corse, tout y est... Sauf la Suisse (pas ma faute, il n'y a pas de jolie CORINE que je connaisse en Suisse!) en précision hectométrique. Mais comme d'habitude, il manque toujours quelque chose : pour l'instant, la couche du bébé, vectorielle et naturellement polygonale, est en Cisco-Lambert et il faut de l'UTM32 pour terrascene. Question Géo, c'est pourquoi faire simple alors qu'on peut faire très compliqué, précision oblige, en un mot, c'est l'embrouille habituelle, un rêve d'Avocat d'affaire avec le Dalloz comme oreiller.

En ce moment, je triche un peu, vu que je lorgne sur les possibilités d'Arcview. Sinon, il faudra que j'effeuille GRASS, qui semble bénéficier de bonnes fonctionnalités et qui serait bel et bien portable, même sur Mac.

Pour que tout soit propre et que le pauvre pilotin épris de grands espaces ne soit pas obligé de "merger" à tout bout de champ, il faut travailler sur de grandes surfaces et c'est là que le bas blesse, que le swap s'installe et que l'arrêt surgit, sans crier gare, entre les stations, façon TGV.

Photoshop ne semble pas poser de pb, quand je fus inquiet pour sa disponibilité, le coeur des bidouilleurs me répondit : laisse, le père Noël passe toujours sous la couverture radar en France... Du coup, je m'incline.

Fichtre, tu vas loin... J'avais pensé tout bêtement à faire (ou conseiller et laisser faire, faute de temps) des textures citadines présentées sous des angles différents et modifier la valeur d'attribut du polygone LC des shp, soit du travail en secteur autour de l'épicentre de la folie urbanistique, si tu veux, du truc simple et pas cher. Mais il faut avouer que si on retravaille en shadingue avec Photoshop après coup, un peu plus ou un peu moins...

Pour la cambrousse, à mon avis, un surcroît de travail ne me semble pas nécessaire, tout au plus sera-t-il bon d'avoir le choix entre deux ou trois textures avec des formes de cultures différentes, cette considération n'étant pas prise en compte dans les databases LULC.

Ah, les fêtes nocturnes Bretonnes... La dernière fois que je suis passé à Dinard, on a clâpé sur la pente du Jerzual et créché au mess de garnison, école de santé je crois, clairon à six heures, au grand affolement de ma souris. :D

Ici, on dit Adichat!

[Azzurro]

N'ayez crainte, oh amis, nul espion à la solde de l'étranger, utilisât-il Echelon plus une cohorte de traducteurs félons, ne pourra comprendre les subtilités que vous évoquez ! :D
Et pour Pascal, sache que pour placer une image sur ce forum, il faut l'avoir au préalable chargée sur un tien site perso, puis copier le lien dans ton message (entre les balises img)
Exemple :


Amitiés